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J’ai envie de vous partager mon expérience à l’émission Dans l’œil du dragon, de vous montrer l’envers du décor et la manière dont je l’ai vécu. C’est un long processus rempli de préparation et d’émotions.
Une simple idée
Tout commence un soir d’octobre 2018. Je suis échouée comme une baleine de 38 semaines de grossesse sur mon divan. Je défile mon fil Facebook et je vois une publicité de Dans l’œil du dragon : « Tu es entrepreneur avec un projet intéressant, voici le formulaire de candidature pour la prochaine saison. »
J’ai du temps à tuer, alors je regarde le formulaire sans le remplir… Après tout, les dragons, c’est trop hot pour ma petite entreprise de crochet.
L’idée me trotte dans la tête. Le lendemain, j’ouvre le formulaire de nouveau et cette fois, je décide de le remplir « pour le fun ».
Deux semaines passent et l’application à l’émission est loin dans ma tête. Le 9 novembre, ma belle Gaëlle décide que c’est le jour de la grande rencontre. Ça doit être une matinale, parce qu’elle est née à 6h25. En fin de journée, je suis bien amochée dans mon lit d’hôpital quand j’ouvre mes courriels. Surprise ! Je vois un courriel intitulé : « Candidature Dans l’œil du dragon ».
Mon cœur fait trois tours. J’ai passé la première étape et je dois remplir un formulaire plus détaillé. J’avoue que ça ne me tente pas vraiment. J’essaie tant bien que mal de me remettre de mes émotions de nouvelle maman.
Le 11 novembre, on revient à la maison avec notre bébé tout neuf. Pendant une sieste, j’ouvre le courriel des Dragons, puis je le referme. Et je le fais au moins 3-4 fois. J’hésite et je me lance. Je remplis le nouveau formulaire. Les Dragons, c’est tellement hot… mais on sait jamais !
Quelques jours plus tard, un autre courriel. Ô mon dieu !
On me demande pour une entrevue téléphonique.
Le 20 novembre, Gaëlle a 11 jours. Je passe 20 minutes au téléphone avec la recherchiste. Je réponds à ses questions et elle me parle de la suite du processus. Elle me dit que si je passe l’étape de l’entrevue, je recevrai un courriel.
Je commence à être énervée.
J’espère, mais pas trop.
Vais-je rencontrer les Dragons en vrai ? Pour vrai là là ?
Préparation
Début décembre, je reçois un courriel de la recherchiste de Dans l’œil du dragon.
J’ai passé la prochaine étape. Je suis invitée à passer l’entrevue de répétition devant les recherchistes et le producteur le 22 janvier. C’est une vraie pratique. Je dois faire mon pitch et les convaincre d’investir dans mon entreprise.
Je suis en panique.
J’ai seulement 1 mois et demi pour me préparer. Et il y a les Fêtes en plus !
Pour mon pitch, ça va. Je connais bien mon entreprise, mais comment me préparer aux questions des Dragons ? J’ai 1001 questionnements. J’ai clairement besoin d’un professionnel pour m’aider à me préparer.
Je contacte plusieurs coachs pour m’aider à travailler avec mes chiffres… d’ici 1 mois. J’essuie plusieurs refus à cause du délai serré. Je commence à paniquer encore plus. Heureusement, mes recherches portent ses fruits. Sujata de Attitude orange accepte de me rencontrer avec son ami Stéphane qui a travaillé avec plusieurs grands noms dont Daniele Hankel ! C’est génial, le duo parfait !
Le 10 décembre, je me prépare pour notre rencontre le 20 décembre. Je travaille mes chiffres, mes objectifs, ma mission, etc. J’essaie d’avoir le plus d’informations possible pour optimiser mon 2 heures de coaching.
La veille de mon coaching, je quitte Québec pour un hôtel de Laval. Ma première nuit sans ma fille (et j’ai dormi 7 heures !!!). Le lendemain, j’arrive au rendez-vous reposée et motivée. C’est la première fois que je rencontre Sujata et j’ai un véritable coup de cœur. Elle me met en confiance et Stéphane focusse sur les aspects plus techniques. Et j’en ressors avec un devoir de taille : préparer mon pitch pour les dragons afin de leur présenter lors de la 2e rencontre le 14 janvier.
De retour à Québec, je prépare mon pitch et je le répète au moins une centaine de fois à voix haute : devant ma fille, sous la douche, en voiture, en faisant le souper, dans mes rêves (oui, c’est vraiment arrivé !). J’ai passé le temps des Fêtes dans ma tête. Et je ne pouvais en parler à personne !
Le processus devait rester secret et c’était moins dur sur l’orgueil si je n’étais pas retenue après l’audition. Julie de Accrochet m’aide aussi en répondant à mes milliers de questions par jour. Une chance qu’elle est là !
Le 14 janvier, je retourne à Laval pour ma deuxième rencontre avec Sujata et Stéphane. Je fais mon pitch pour la première fois devant d’autres personnes que ma fille de 2 mois.
On peaufine le texte et la manière de le présenter.
On travaille de nouveau les chiffres pour être en mesure de répondre aisément à toutes les questions des dragons.
Je suis prête et confiante.
Audition
On est le 22 janvier, jour de mon audition devant les recherchistes et le producteur de l’émission.
Je me rends à l’hôtel Germain à Québec très confiante et étonnamment zen. Après tout, il n’y a pas de caméra. J’ai encore un certain lousse pour « me planter ». Je suis vraiment fière de mettre rendue là, mais je ne veux pas aller plus loin. Je n’ai pas réellement envie de passer devant les vrais dragons. Je ne suis pas assez « hot » pour ça.
Je place mon set up avec les tuques dans une salle de l’hôtel et je fais mon pitch. Ça se passe super bien. Je ne me suis même pas « planter ». Les réactions sont très positives et le producteur a l’air étonné de mon cheminement avec Akroche Tatuk.
Je retourne à la maison, très fière de moi.
Début février, le téléphone sonne. Je ne reçois jamais d’appels. Alors, je sais très bien que c’est la recherchiste des Dragons. Mon cœur fait 5 jours. Je suis super nerveuse. « Allo Jennifer, c’est pour te dire que tu as réussi ton audition. Ton enregistrement avec les dragons sera dans quelques semaines.
Ô mon dieu !
Je suis folle comme d’la marde, mais j’ai peur aussi.
Je ne veux pas avoir l’air nouille à la télévision.
Je continue de me préparer et de me répéter mon pitch jusqu’au jour J.
C’est le jour J.
On est le matin du 27 février. Je me rends chez Radio-Canada pour rejoindre Julie et Sujata qui m’apportent un soutien incroyable depuis le début du processus. Une chance qu’elles sont là, je suis tellement nerveuse.
On doit monter le set up des tuques dans une salle voisine du studio d’enregistrement. Il y a 3 autres entreprises avec nous et l’émotion est palpable.
Plus tard, on vient nous chercher pour nous faire visiter le studio et nous expliquer le déroulement du tournage. Les dragons ne sont pas encore là, évidemment. On retourne ensuite dans notre loge : je me sens comme une vedette ! Haha !
Je mange.
Je me fais maquiller.
J’attends notre tour.
C’est long, je suis la dernière entreprise à passer. (Il faut dire que je ne suis pas la fille la plus patiente à ce moment.)
Des techniciens viennent enfin prendre notre set up de tuques pour l’installer dans le studio d’enregistrement. C’est mon tour !
Je vais dans le studio. C’est irréel.
Mon cœur bat tellement vite.
On m’installe un micro et on me donne les dernières directives.
Action dans… 3, 2, 1.
Je passe la porte et je descends les marches métalliques devant les Dragons.
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